Guillaume WARMUZ (Gardien)

Petite rencontre sympathoche ce matin dans le rayon apéritif du Geant Casino de Chalon, moi côté alcool, lui côté gateau.
Quelques mots où il m'a dit qu'il suivait encore les résultats de Louhans et qu'il était content de leur prestation dans ce championnat National. Il espère aussi que Gueugnon s'en sortira.

Guillaume Warmuz va devenir entraineur adjoint d'Auxerre.
Interview dans le JSL


Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du mardi 12 juin
http://www.lejsl.com/sport-local/2012/06/12/avec-un-esprit-commando

Football. Ligue 2. Guillaume Warmuz était samedi au tournoi U13 de Chalon.« Avec un esprit commando »

Guillaume Warmuz commencera dès lundi prochain, date de la reprise de l’entraînement, une nouvelle mission. Celle de faire remonter l’AJ Auxerre en Ligue 1. Entretien avec un homme déterminé.

Guillaume, pouvez-vous nous raconter comment se sont passés les premiers contacts avec l’AJ Auxerre ?

« Une semaine avant la fin du championnat de France, Jean-Guy Wallemme m’appelle. On discute alors de la défaite de l’AJA contre Bordeaux (2-4). Et là, il me demande si ça me plairait de le rejoindre, l’an prochain. J’ai marqué un temps d’arrêt et je lui ai dit que je devais quand même réfléchir. »

Finalement, vous n’avez pas eu à réfléchir bien longtemps, n’est-ce pas ?

« Tout d’abord, avec Jean-Guy on se connaît. Il a été mon capitaine et j’ai aussi été le sien. Ensuite, aller à Auxerre avec lui avait un côté symbolique, puisque nous avons été titrés là-bas avec Lens en 1998. Et puis, l’AJA a quand même une histoire particulière. Ces trois points ont fait que deux jours après le coup de fil de Jean-Guy, je lui disais OK. »

Concrètement, quelles seront vos fonctions ?

« Je serai l’adjoint de Jean-Guy Wallemme en compagnie de Kamel Djabour. Mais j’aurai aussi en charge l’entraînement des gardiens. »

Après une saison galère qui a vu Auxerre basculer en Ligue 2, la mission de remonter tout de suite en Ligue risque d’être difficile à relever. Comment abordez-vous ce premier gros challenge ?

« Pour remonter en Ligue 1, il faudra avoir un esprit commando. Je ne vais pas à Auxerre pour faire une visite touristique. Moi, j’y vais avec la volonté de travailler mais surtout avec une très grande détermination. »

« L’AJA a souffert et souffre encore »

Comment avez-vous trouvé le club à votre arrivée ?

« Il a beaucoup souffert et souffre toujours d’ailleurs. Mais dès le lendemain de la défaite contre Montpellier lors de la dernière journée (1-2), tout le monde était là. C’est important. On veut construire une équipe extrêmement compétitive. Dans mon domaine, je sais exactement ce que je souhaite faire. »

En 2008, vous aviez été nommé manager sportif du FC Gueugnon mais l’expérience avait tourné court au bout d’une semaine. Avez-vous repensé à ça au moment de vous engager avec Auxerre ?

« À Gueugnon, j’étais arrivé pour prendre des décisions. Et au moment de les prendre, on me dit non. J’ai dit « Ok, je m’en vais. » Avec l’AJA, ça n’a rien à voir. Je sais très bien ce que Jean-Guy Wallemme attend de moi. »

Est-ce pour vous le début d’une nouvelle carrière ?

« C’est un point d’interrogation. Non pas par rapport à la fonction car j’ai animé des séances spécifiques à l’UNFP, au FC Chalon, au Pôle de Dijon… Donc ça, je sais faire. Mais je ne veux pas me projeter à long terme car qua nd on m’a contacté, j’étais en train de refaire mon passeport pour aller en Allemagne voir les matches de Bundesliga pour Canal. Désormais, je me lance dans autre chose avec un esprit conquérant. Mais je ne ressens pas de stress car j’ai connu le très haut niveau. Je suis uniquement motivé par cette nouvelle fonction à l’AJA. »

Vous êtes donc contraint de quitter Canal + ?

« C’est un truc que j’aime bien, qui me plaît. À Canal, l’ambiance est sympa et on voit de bons matches. En plus la chaîne a récupéré la Bundesliga. Je mets donc ça entre parenthèses. »

Les clubs bourguignons connaissent de grandes difficultés. Voyez-vous des explications à cela ?

« C’est déjà compliqué d’obtenir des résultats alors si en plus on se met des bâtons dans les roues, ça devient mission impossible. (Ndlr : il fait référence au club de Dijon). Dans le foot amateur, le problème est économique. Il faut simultanément trouver une réalité sportive et un tissu économique. Cumuler les deux est difficile. Il faut également redorer le blason du football. Je pense notamment à l’équipe de France. »

Justement, comment voyez-vous les Bleus sur cet Euro-2012 ?

« La France va sortir des poules. Mais honnêtement je vois bien une petite surprise. Pourquoi pas l’Italie. »

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du mardi 4 décembre
http://www.lejsl.com/sport-local/2012/12/04/warmuz-s-en-va-aussi

Football. Ligue 2.Après le remerciement de Jean-Guy Wallemme par l’AJ Auxerre. Warmuz s’en va aussi

Solidaire de son ami Jean-Guy Wallemme, renvoyé ce dimanche, Guillaume Warmuz n’a pas souhaité prolonger son expérience au sein de l’AJ Auxerre. Un club dans lequel Guy Roux joue encore un grand rôle.
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Jean-Guy Wallemme et Guillaume Warmuz n’ont pas que les deux premières lettres de leur nom en commun. Non, les deux hommes ont bien plus que ça. À commencer par une solide amitié qui date de plus de vingt ans.

Alors forcément quand, dimanche, Wallemme fut remercié de son poste d’entraîneur de l’AJ Auxerre, Warmuz a choisi de rester fidèle à sa philosophie. Et à son acolyte surtout. Pas question de continuer sans lui. « Dans la mesure où c’est Jean-Guy qui m’a fait venir, il était évident que je m’inscrivais dans la même logique que lui » indique le champion de France 1998.

L’AJA, lui a pourtant proposé de rester au sein du staff de Bernard Casoni, le nouvel entraîneur icaunais.

Mais Warmuz a poliment refusé la proposition. « Je reste solidaire de Jean-Guy et je m’associe à sa non-réussite. J’ai envoyé un message au président pour lui dire que je préférais arrêter, indique-t-il, avant d’enchaîner et de raconter ses six mois passés au stade de l’Abbé-Deschamps.
L’influence de Guy Roux

« Je ne pensais pas que ce serait aussi compliqué, qu’on serait mis aussi vite en difficulté. La pression est arrivée très tôt » raconte-t-il, sans aigreur particulière. Le contexte me pousse à m’en aller mais ce fut une très bonne expérience. »

Selon plusieurs sources concordantes, le duo Wallemme-Warmuz aurait rapidement été contesté par Guy Roux, en personne. L’ancien entraîneur auxerrois, qui n’est plus sur le banc de l’AJA depuis 2005, aurait toujours une grosse influence au sein du club. Il se murmure même que Guy Roux aurait milité, dans l’ombre, pour l’éviction de Wallemme. Acte condamné dans un communiqué par l’UNECATEF (Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels de football.) « Qu’un retraité du club, de surcroît ancien entraîneur, qui a lutté contre le limogeage des entraîneurs en cours de saison, se mette de la partie et aille frapper à la porte des entraîneurs disponibles pour le compte de son ancien club, cela dépasse l’entendement » était-il écrit.
Et le FC Chalon ?

Warmuz, quant à lui, s’en est déjà retourné dans sa Saône-et-Loire natale. Bien loin des tourments auxerrois et avec des projets pleins la tête. « Je viens de rappeler Canal + et a priori je devrais repartir avec eux, révèle l’ex-consultant de la chaîne cryptée, spécialiste ès Bundelisga. Et puis, je vais aussi en profiter pour boucler mes diplômes d’entraîneur car cette expérience à Auxerre m’a été extrêmement profitable. »

Et puis sur le ton de la boutade, il fut rappelé à Warmuz que le FC Chalon – club dans lequel un de ses enfants est licencié – était à la recherche d’un président et qu’il avait peut-être les épaules assez larges pour reprendre le bébé. « Éventuellement mais je n’en sais rien. Je suis davantage un homme de terrain. En même temps je viens de voir que Stéphane Guivarc’h venait de prendre la présidence d’un club (Ndlr : L’US Trégunc en DSR). »

il ne voudrait revenir faire une pige à Louhans?

http://www.fcgueugnon.fr/wp/?p=11897

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du vendredi 1 août
http://www.lejsl.com/sport-local/2014/08/01/reussir-et-bien-vivre-ensemble

FC Chalon. Reprise studieuse pour le FC Chalon

Pour les joueurs du FC Chalon, l’heure était à la reprise, prairie Saint-Nicolas. Près d’une quarantaine de joueurs dont quelques recrues étaient présents à ce premier rendez-vous.

Après les mots de bienvenue du président Dominique Fongarnand, le coach Sylvain s’est adressé quelques minutes aux joueurs avant que ne débute la séance. « Notre fil conducteur est et restera de bien vivre ensemble. Soyez rassurés, absolument rien ne changera. Si vous êtes ici, c’est que vos mentalités sont intéressantes. Côté sportif, faire mieux que la 5e place qui fût la nôtre la saison dernière représente un challenge. Maintenant, il nous faudra de l’exigence, et se donner les moyens. C’est à vous, en partie, d’en décider. »

Coordinateur sportif au club, Gérard Fantaccione se veut lui plus direct dans ses propos. « Nous devons jouer la montée dès cette saison. »

Bon nombre de joueurs ont rejoint le club, certains étant encore à l’essai. Alexis Coste (ex Dijon Parc), Romain Pigneret (ex Sornay), Étienne Thibaud (ex Crissey), Jordan Voland (non mutation), Mathieu Ribeiro (ex Buxy) ont signé en faveur du FCC. Et côté dirigeant, le club continue à se structurer avec l’arrivée de l’ex-pro Guillaume Warmuz pour la préparation des gardiens.

Quatre matches amicaux sont d’ores et déjà fixés avec Gueugnon le 13 août (lieu à déterminer), à Jura Sud (16/08), la réception de Saint-Bonnet la Guiche (le 20/08) et à Saint-André de Corcy.

          

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du jeudi 13 novembre
http://www.lejsl.com/edition-charolais-brionnais/2014/11/13/le-retour-discret-de-g-warmuz

Football Le retour discret de G. Warmuz


Guillaume Warmuz, un éducateur de luxe pour les U16. Photo N. P.

Les mercredis, le champion de France 1998 participe à l’animation des séances d’entraînement des U16. Pour le plaisir.

Séance devant le but pour les U16 du FC Gueugnon, ce mercredi après-midi au Vieux-Fresne. L’entraîneur Yohan Ramoissenet donne ses consignes puis marque un temps d’arrêt au moment d’armer sa frappe : « Mince, ça fait bizarre… ». Face à lui, Guillaume Warmuz. L’ancien champion de France, passé par Arsenal ou encore le Borussia Dortmund, apporte son expertise lors des entraînements. Mais il n’est pas là pour supplanter le coach en place. D’ailleurs, il n’a pas de licence au club.
Chacun à sa place

L’histoire commence l’hiver dernier, quand l’éducateur Bernard Martin contacte l’ancien pro, installé à Saint-Léger-sur-Dheune. À Gueugnon, les U15 d’alors cherchent un gardien de but et recrutent Lucas Warmuz, le fils. Dès lors, l’ex-Lensois suit les entraînements, depuis la main courante. « Je trouvais dommage de ne pas profiter de son expérience », explique Yohan Ramoissenet, qui l’a sollicité pour l’épauler durant les exercices. De quoi troubler les joueurs ? Pas vraiment : « Ici, je suis le papa de Lucas. Chacun est bien à sa place », rassure Guillaume Warmuz. Et ces adolescents n’ont pas forcément connu le gardien au faîte de sa gloire.

D’ailleurs, l’éphémère manager général du FCG (c’était en 2008), n’est pratiquement jamais là les jours de match. Accaparé par ses missions auprès de clubs professionnels, il observe des rencontres en France et en Allemagne, chaque week-end. Ainsi, la formule n’a que des avantages : « Je gère l’équipe et Guillaume a un regard extérieur, insiste Yohan Ramoissement. C’est un fonctionnement bien à nous ».

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du vendredi 3 mars
http://c.lejsl.com/sport-local/2017/03/03/warmuz-l-appel-du-terrain




DIGEST - Football Warmuz, l’appel du terrain
Libre de tout engagement, l’ancien gardien de but d’Arsenal et Dortmund rejoint Beaune jusqu’à la fin de la saison pour épauler Jérôme Guyon dans ses fonctions de responsable technique du club.


Guillaume Warmuz (à g.) et Jérôme Guyon, vont travailler en binôme jusqu’à la fin de la saison. Photo Pierre Desbois Photo Pierre DESBOIS

Son nom avait déjà circulé du côté de Beaune à l’inter-saison. Mais malgré l’insistance des dirigeants beaunois, il avait poliment décliné la proposition. « Si je venais, explique l’intéressé, c’était pour m’investir à 100 % dans le projet du club. Or, à cette époque-là, j’avais d’autres projets, d’autres activités aussi, qui faisaient que je n’étais pas complètement disponible ».

L’histoire entre Guillaume Warmuz et l’AS Beaune aurait très bien pu s’arrêter là. Si Jérôme Guyon, nommé entraîneur du club à la suite du refus du Saône-et-Loirien, n’avait de lui-même décroché son téléphone pour lui proposer de venir le rejoindre en Côte d’Or et l’épauler pour le reste de la saison.

« Après notre défaite à domicile face à Meursault (3-4), qui n’avait pas encore gagné le moindre match cette saison, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose », explique l’ancien Dijonnais. « Comme Guillaume (Warmuz) avait été pressenti avant moi, je l’ai donc appelé pour savoir s’il était intéressé pour qu’on travaille ensemble ». C’était le mercredi. Deux jours plus tard, les deux hommes déjeunaient ensemble et, le lendemain, l’ancien Lensois, retiré chez lui à Saint-Léger-sur-Dheune depuis son passage à Auxerre en 2012, supervisait son premier entraînement.

« J’ai trouvé la démarche de Jérôme à la fois humble et surtout vraie. observe Guillaume Warmuz. C’est ce qui m’a plu de prime abord. Après, en discutant ensemble, on s’est découvert beaucoup de points de convergence. On a la même vision des choses et la même approche du football. C’est la raison pour laquelle j’ai dit oui, car j’aime le football passionnément et puis aussi parce que je pense que c’était le moment pour moi d’avoir cette expérience-là ».
Un vrai binôme

Mardi, les deux hommes ont dirigé leur première séance d’entraînement ensemble. « Il va falloir trouver nos marques, reconnaît Jérôme Guyon. On ne s’est pas réparti les tâches Dans un premier temps, on va faire les entraînements, former l’équipe, tout les deux ensemble. On va fonctionner en binôme. Le but c’est que la parole de Guillaume et la mienne ne fassent qu’une ».

« Avec Jérôme, on s’est donné dix matchs », poursuit Guillaume Warmuz qui refuse de se projeter plus loin que la saison en cours. « Si je peux faire bénéficier les joueurs et le club de mon expérience, c’est tout ce qui m’importe ».

Elle ne sera pas de trop à l’AS Beaune. 6e de son championnat de Promotion d’Honneur, le club côte d’Orien pointe déjà à 14 points du leader (La Charité) et six de la troisième place qui, du fait de la refonte des championnats, pourrait le cas échéant lui valoir un strapontin pour l’échelon supérieur. Une chose est sûre, le prochain match des Beaunois, dimanche à l’ASPTT Dijon, sera regardé de près.

Guillaume warmuz en bref

Né le 22 mai 1970 à Saint-Vallier 1,87 m ;

Gardien de but

572 matchs professionnels

Repères joueurs : ES Blanzy, INF Vichy (1988-89), Marseille (1989-90), Louhans-Cuiseaux (1990-92), Lens (1992-2003), Arsenal (2003), Dortmund (2003-05), Monaco (2005-2007)

Palmarès : champion de France avec Lens en 1998. Vainqueur de la Coupe de la Ligue 1999 avec Lens. Finaliste de la Coupe de France 1998 avec Lens.

International espoirs et A’

R epères entraineur : UNFP (2008), Auxerre (entraîneur gardiens, 2012-2013)

Source : Montceau : Un ex-gardien de Ligue 1 sur le banc ?
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Après le départ officialisé de Yannick Chandioux, évoqué du côté de Dijon par la presse locale, Montceau est actuellement à la recherche d'un nouvel entraîneur. Et le club de CFA pourrait d'ores et déjà l'avoir trouvé.

Selon le JSL, le FCMB songerait à Guillaume Warmuz, coach à Beaune depuis quelques mois. Le natif de Saint-Vallier, ex-gardien de but, dispose d'un CV de joueur fort bien garni (Lens, Borussia Dortmund ou encore Monaco). Verdict imminent.

C'est dommage que l'on ne puisse pas faire revenir ce genre d'homme, il nous aurait beaucoup aidé je pense, je le verrai bien directeur sportif

Guillaume sera l'entraineur principal de Montceau la saison prochaine.

Il n'est plus l'entraîneur de Montceau depuis cette fin d'après midi suite aux mauvais résultats...
http://www.lejsl.com/sport-local/2018/04/23/warmuz-et-montceau-c-est-termine

grenat du 71 a écrit:

Il n'est plus l'entraîneur de Montceau depuis cette fin d'après midi suite aux mauvais résultats...
http://www.lejsl.com/sport-local/2018/04/23/warmuz-et-montceau-c-est-termine

pas très étonnant !

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du dimanche 13 janvier
https://c.lejsl.com/edition-le-creusot/2019/01/13/guillaume-warmuz-de-la-vie-de-footballeur-a-celle-d-aumonier

Le Creusot - distinction Guillaume Warmuz, de la vie de footballeur à celle d’aumônier
Le Rotary club a remis son prix annuel intitulé “Servir” à Guillaume Warmuz, un ancien footballeur devenu aumônier.


Guillaume Warmuz a reçu un chèque lors de la cérémonie à la Petite Verrerie. Photo Marie-Claude CANNARD

Chaque année, le Rotary décerne le prix “Servir” à une personne ayant accompli un acte de courage, de civisme, de dévouement notoire. Le club service, présidé par Isabelle Latombe, a retenu un homme au parcours atypique, Guillaume Warmuz, qui a été invité mercredi soir par le Rotariens au restaurant La Petite Verrerie.

Guillaume Warmuz a reçu cette distinction pour son engagement, son dévouement, sa générosité.

Footballeur de renommée internationale natif de Saint-Vallier, il a joué dans les plus grands clubs et a remporté de nombreux titres. Après sa carrière marquée par les succès, surtout au Racing de Lens, le gardien de but de 47 ans est devenu entraîneur, manager, consultant radio-télé ou encore éducateur sportif, mettant son expérience au service des autres. Au fil des années et des blessures qui l’ont amené à réfléchir, il s’est penché sur Dieu et la religion. « Ma vie de footballeur a progressé et je me suis rapproché des sacrements. Un jour, lors d’une promenade, je suis tombé sur le sanctuaire de Notre-Dame de Laghet, une rencontre providentielle m’a bouleversée. »

Cet épisode déterminant dans sa vie de fervent chrétien l’a conduit à consacrer la plupart de son temps à l’évangélisation. Guillaume Warmuz est devenu, en 2015, aumônier de l’église catholique, responsable de l’aumônerie des Ehpad de la ville (Saint-Henri, Les Reflets d’argent, La Demi-lune et Le Canada). Il est à l’écoute des autres et donne beaucoup de son temps pour son prochain (44 messes et 110 animations spirituelles par an).

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition numérique du jeudi 21 mai
https://c.lejsl.com/sport/2020/05/21/et-warmuz-devint-gus?utm_campaign=Echobox&utm_content=LeJsl&utm_medium=SMO&utm_source=Facebook&utm_term=LeJslPrincipale&fbclid=IwAR1-pTBL9E0a4JMkW-VdraS5I-drpgGtXNqPCtQEZEiULA-PnkWe0XgJ-aQ#Echobox=1590074732

Rétro 50 ans de Guillaume Warmuz : Et Warmuz devint "Gus"
Guillaume Warmuz fête ses 50 ans ce vendredi. L’occasion de consacrer un large portrait à l’iconique gardien lensois, qui a fait ses premières armes à l’ES Blanzy. Où il rencontre alors un homme qui change son destin : Christian Larièpe.


L’équipe de Blanzy lors de sa victoire au tournoi international cadets de Blanzy, en 1985. Guillaume Warmuz (au centre, qui dépasse tout le monde) est au-dessus de Christian Larièpe, l’architecte de cette équipe. À droite, de profil, coupe à la main, Jérôme Narcisse. Photo d’archives Jérôme NARCISSE

C’est l’histoire d’un gamin du bassin minier. Ascendance polono-italienne côté paternel, quartier des Gautherets, Saint-Vallier. Côté maternel ? L’image d’une grand-mère « très exigeante, se rappelle Guillaume Warmuz. Je devais avoir 8, 9 ans. Je n’avais pas fait un devoir et elle m’avait privé d’entraînement. L’un des plus mauvais souvenirs de ma vie ! »

Gym puis gardien à contrecœur

On est au milieu des années 70. Warmuz vit à Blanzy. Sa mère est secrétaire, son père chauffeur routier. « Le milieu ouvrier », synthétise-t-il. Le week-end, son père joue au foot. Lui suit, à 4, 5 ans, sur le côté. « C’était un club de copains, il n’y avait pas d’équipe pour les tout-petits », rembobine-t-il.

En attendant, Guillaume se met à la gym, « une année qui m’a bien servi pour la suite, poursuit le portier. Je prends ma première licence autour de mes 7 ans. » Comme tous les gamins de cet âge-là, Warmuz veut jouer devant. Et marquer. Mais Robert Pommerolle, éducateur au club, l’oriente vers les buts… ou plutôt dedans. La raison : Warmuz est le plus grand de la bande. « Bon, ce n’est pas une nouvelle réjouissante pour moi, reprend-il. J’ai accepté parce que j’ai écouté mon éducateur, pas par passion. Et c’est un détail qui n’en est pas un. Sans ça, je n’aurais sûrement jamais fait carrière. »

Au début, le futur champion de France ne se plaît pas trop dans ce rôle-là. « On se prenait des caisses », se marre-t-il. Mais les années passent et il finit par prendre goût au « jeu du chat et de la souris » entre lui et l’attaquant adverse. Surtout, il hérite alors d’un surnom qui ne le quittera plus : “Gus”. « Parce que j’avais l’air d’un gugusse dans le but », sourit-il.

Les années passent et, en 82, les chemins de Warmuz et de Christian Larièpe se croisent. Larièpe, 22 ans, vient de mettre un terme à sa carrière de joueur en raison d’un problème au genou. Le jeune homme, qui vient de Montceau, cherche un club qui « veut donner sa chance aux jeunes », remet-il.

Il atterrit à Blanzy. « Ça ferait un bon film, sourit Larièpe, aujourd’hui recruteur pour Luis Campos en Afrique. Sans cette histoire, j’aurais très bien pu finir à bosser dans le commerce de mes parents. » « Sans Christian, je serais peut-être mécanicien sur un porte-avions aujourd’hui », rebondit Warmuz.
Le boss

En quatre ans (entre 82 et 86), Larièpe transforme les jeunes de Blanzy. « C’était un précurseur, observe Jérôme Narcisse, grand pote de Warmuz et coéquipier à l’époque, devenu référence mondiale des sports de combat. Il est allé chercher les meilleurs jeunes du coin. Nous a préparés comme des pros. D’une séance hebdomadaire, on a terminé à quatre en 86. C’était de la pré-formation. »

Les résultats suivent. Inconnu au bataillon en 82, Blanzy devient champion de Bourgogne en 86 face à l’AJ Auxerre de Guy Roux et s’offre des tournois internationaux en 85-86.

Dans les cages, le “boss” dixit Narcisse n’y est pas pour rien. « Guillaume n’était pas un bagarreur mais sur le terrain, il en imposait, souffle Narcisse, toujours lui. C’était une tour de contrôle. Quand je suis arrivé à l’ES Blanzy, j’étais gardien. J’ai vite compris qu’il fallait que je change de poste. Guillaume bossait beaucoup, beaucoup, beaucoup. » « Je me souviens qu’en 86, on joue Châtenoy et Montceau, conclut Larièpe. Je ne sais plus si on perd ou si on fait match nul, mais Guillaume avait été moyen. Il me dit : “C’est pas grave. Je gagnerai les deux matches retours à moi tout seul.” Et il a été énorme. »



Repères
■   Guillaume WARMUZ
Né le 22 mai 1970
à Saint-Vallier
➤   Parcours : ES Blanzy (1977-86), INF Vichy (1986-88), Olympique de Marseille (1988-90) puis pro à Louhans-Cuiseaux (D2, 1990-92), RC Lens (D1, 1992-2003), Arsenal (Angleterre, 2003), Borussia Dortmund (Allemagne, 2003-05), AS Monaco (L1, 2005-07)
➤   Palmarès : champion de France 1998, vainqueur de la coupe de la Ligue 1999, demi-finaliste de la coupe de l’UEFA 2000, vice-champion de France 2002, finaliste de la Coupe de France 1998, vainqueur de la coupe Gambardella 1988 ; sélectionné en équipe de France espoirs et A’

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition numérique du lundi 25 mai
https://c.lejsl.com/sport/2020/05/25/a-jamais-sang-et-or?utm_campaign=Echobox&utm_content=LeJsl&utm_medium=SMO&utm_source=Facebook&utm_term=LeJslPrincipale&fbclid=IwAR2POEZ1geGncT8KKak_DYyAIrk0lOljvay_ESW4X-TJ11ihLVhoFQ9GiHA#Echobox=1590422951

football | Portrait [Rétro 50 ans de Guillaume Warmuz] À jamais Sang et Or
Suite de notre grand portrait de Guillaume Warmuz. Où l’on évoque aujourd’hui ses onze années passées au RC Lens, le club de sa vie. Une vie qui n’a pas toujours été rose dans le Pas-de-Calais, surtout à son arrivée. Mais où il a fini par écrire sa légende.

ça commence toujours difficilement avec moi. » Guillaume Warmuz fait une pause. Rigole un bon coup. Quand il arrive à Lens à l’intersaison 1992, le portier cumule les obstacles.

D’abord, il monte de niveau, de la D2 (à Louhans-Cuiseaux) à la D1. Ensuite, il remplace dans la cage lensoise l’un des meilleurs gardiens de l’époque, parti au PSG : Bernard Lama. « J’étais dubitatif au début parce que passer derrière Bernard, c’est chaud », avoue Gervais Martel, l’emblématique président lensois. Enfin, cet été-là, les règles évoluent : les goals ne peuvent plus saisir à la main une passe en retrait volontaire.

L’Europe puis les croisés

« Mon début de saison n’est pas catastrophique mais je ne suis pas décisif », souffle Warmuz. Collectivement, la machine ne tourne pas non plus puisque le RCL gagne son premier match après 14 journées de championnat ! « À la trêve, on n’est plus relégable mais je ne me sens pas au niveau, avoue-t-il. Donc je demande à mes dirigeants de me prêter en D2. J’ai eu le droit à un « Non » catégorique, et ça m’a fait un bien fou. » « Il est arrivé sur la pointe des pieds, confirme Jean-Guy Wallemme, capitaine à l’époque. Mais il s’est fait sa place par son travail. » « Il était jeune (22 ans à son arrivée au club) mais il dégageait déjà de la maturité, embraye Frédéric Déhu, défenseur central passé ensuite par le Barça et le PSG. Et il a pris le leadership de sa défense assez vite. »

Lens change son entraîneur et finit bien (9e à l’issue de la saison). Puis monte en puissance : 10e en 1994, 5e en 95, qualification en Coupe UEFA à la clé. En 96, les Lensois jouent encore la qualif’européenne. Lors de la 36e journée, ils reçoivent Montpellier. « On doit absolument gagner ce match », remet Warmuz. Ils le gagnent, mais le gardien y laisse un genou : rupture des ligaments croisés. « C’est une image qui m’a marqué, confesse Déhu. Mais Guillaume n’a jamais rien laissé transparaître. » « On a quand même bu le canon de la victoire avec mes coéquipiers et le président… et la maison a fini en champ de ruines », se marre-t-il.
Grosses maisons et HLM

Ce n’est que huit mois plus tard, après une profonde remise en question - « J’ai connu un vide existentiel qui m’a mené vers un retour à la foi » -, que Guillaume Warmuz remet les pieds sur une pelouse. Cette saison 96-97 n’est d’ailleurs pas annonciatrice de la suite (13e ). Roger Lemerre cède sa place à Daniel Leclercq sur le banc à l’été 97. « À la reprise, il nous annonce qu’on va gagner partout alors qu’on sort d’une saison où on a joué le maintien », rigole Warmuz.

Le 9 mai 1998, la prophétie du “druide” se réalise : Lens est champion de France. Et avec un gars de Blanzy dans les buts. « Celle-là, on la tient, on ne nous la prendra pas », dit Warmuz à Martel sur la pelouse du sacre, à Auxerre. « C’est le gardien qui m’a le plus marqué dans ma carrière de dirigeant, reprend Martel. Pour moi, c’est comme un gamin du club. Il a toujours été considéré comme un ch’ti ici. » « Le public lensois a été patient avec moi, poursuit le portier. Même à la fin, quand j’étais moins bien, ils étaient là. » Une relation de 11 ans, avec des personnes devenues « des amis qui vivent dans des grosses maisons, d’autres dans des HLM », conclut-il.

Guillaume Warmuz a peut-être connu des débuts difficiles en Artois. Mais, 17 ans après et à 530 km de là, les cœurs des supporters Sang et Or battent sûrement encore un peu pour “Gus”.

Pour moi, c’est comme un gamin du club. Il a toujours été considéré comme un ch’ti ici.
Gervais Martel

À la trêve, je ne me sens pas au niveau. Donc je demande à mes dirigeants de me prêter en D2. J’ai eu le droit à un « Non » catégorique, ça m’a fait un bien fou.
Guillaume Warmuz


Repères

■   Guillaume WARMUZ

Né le 22 mai 1970

à Saint-Vallier

➤   Parcours : ES Blanzy (1977-86), INF Vichy (1986-88), Olympique de Marseille (1988-90) puis pro à Louhans-Cuiseaux (D2, 1990-92), RC Lens (D1, 1992-2003), Arsenal (Angleterre, 2003), Borussia Dortmund (Allemagne, 2003-05), AS Monaco (L1, 2005-07)

➤   Palmarès : champion de France 1998, vainqueur de la coupe de la Ligue 1999, demi-finaliste de la coupe de l’UEFA 2000, vice-champion de France 2002, finaliste de la Coupe de France 1998, vainqueur de la coupe Gambardella 1988 ; sélectionné en équipe de France espoirs et A’

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du 26 mai
https://c.lejsl.com/sport/2020/05/26/retro-warmuz-inf-vichy-om-louhans-cx-hidalgo-je-le-voyais-quatre-ans-plus-tot-dans-ma-tele

Rétro Warmuz [INF Vichy, OM & Louhans/Cx] : "Hidalgo, je le voyais quatre ans plus tôt dans ma télé"
Vendredi 22 mai, Guillaume Warmuz a fêté ses 50 ans. L’occasion de lui consacrer un large portrait dans nos colonnes… et sur notre site web. Ce lundi, on avance : l’intéressé nous parle de ses années à l’INF Vichy et à l’OM. Puis de ses débuts pros à Louhans-Cuiseaux.


« En 1986, je passe les tests pour rentrer à l’INF. Ça devient sérieux. A l’INF, le cheminement était limpide. Le cursus durait trois ans et tu grimpais chaque année d’une division : honneur, D4 et enfin D3. Quand j’y rentre, je ne m’enflamme pas. D’ailleurs, les six premiers mois, je ne joue pas. »

« Et puis, le gardien devant moi tombe malade. Francisco Filho, mon entraîneur (passé ensuite par l’INF Clairefontaine puis Manchester United) hésite à m’aligner. Finalement, je joue, j’arrête un penalty et, à partir de là, ça commence à se mettre en place. Je joue en alternance avec un autre gardien. En fin de première année, Bruno Clément, le gardien de la D4, part en équipe de France junior… Et je me retrouve surclassé ! »

« Même à ce moment-là, je ne me dis pas que je vais devenir pro. Je ne sais même pas si l’INF va me conserver. En juillet, ils m’annoncent que je reste. Je suis même surclassé, à nouveau, vers la D3. Et on gagne la Gambardella. »

« L’INF, c’est une école de la vie. On t’apprend à respecter les règles, les personnes… Même quand on gagne la Gambardella, on ne fanfaronne pas. »

Finalement, je joue, j’arrête un penalty et, à partir de là, ça commence à se mettre en place.
Avec Blanzy, en minimes (Warmuz est debout, 2e en partant de la gauche). Photo GW

"J’avais 14 ans, je dormais avec le kway du foot et les crampons"

Warmuz ne termine pas son cursus à l’INF. En 1988, le voilà à l’Olympique de Marseille.

« Michel Hidalgo, qui est manager de l’OM, vient me voir à Clairefontaine (l’INF avait déménagé entre-temps). Il lui faut un gardien. Je le rencontre avec mes parents. Cet été-là, moi, je me dis que je vais rempiler pour une 3e année à l’INF. Et Hidalgo me dit : « Je veux que tu sois à Marseille lundi ! J’avais 18 ans, je ne savais pas trop quoi faire. Hidalgo, c’est le mec que je voyais quatre ans avant dans ma télé avec les Bleus (sélectionneur de 1976 à 84) ! »

« En 84, le foot, ça devenait obsessionnel d’ailleurs. J’avais 14 ans, je dormais avec le kway du foot et les crampons ! Je me souviens de la demi-finale de l’Euro (gagnée par la France 3-2 face au Portugal au bout de la prolongation). On était invité chez des amis pour un barbecue ce soir-là. J’étais démoralisé ! »

« Je finis par voir le match, évidemment. Sur le 3e but, je renverse tout le plateau dans le beau salon des amis… 82, pareil, je me souviens de tout. Je regardais Bats, Ettori. D’ailleurs, Ettori sort de l’INF et, à l’époque, je me dis qu’il faut que je rentre à tout prix là-bas. J’ai refusé les centres de formation et j’ai passé tous les tests pour y parvenir. »

Je finis par voir le match, évidemment. Sur le 3e but, je renverse tout le plateau dans le beau salon des amis…



« Bref, je ferme la parenthèse. J’hésite à partir, donc. J’en parle avec Christian (Damiano, coach à l’INF) et Francisco. Les deux me disent : « Vas-y ! » J’ai fait mes bagages le vendredi et, le lundi, j’étais à Marseille. »

« Je débarque là-bas dans ma Renault 5 TL ! J’arrive dans le vestiaire et là, je me retrouve entre Karl-Heinz Forster (finaliste des Coupes du monde 82 et 86) et Klaus Allofs (finaliste du Mondial 86). Complètement fou. Trois jours avant, je devais faire ma rentrée à l’INF et là, je me retrouve dans un vestiaire de stars, pour être doublure de Gaëtan Huard. Tout est allé très vite pour moi. »

« Je suis intimidé, forcément. Dès le premier entraînement, je comprends. C’est parti, je suis dans le monde pro. Même les petits jeux, fallait les gagner. Très vite, Philippe Thys (double champion de France avec l’OM en 89 et 90), qui est aussi passé par l’INF, me prend sous son aile. Yvon Le Roux aussi.

« Moi, je n’ai qu’une envie : montrer que j’ai le niveau. Je n’ai pas forcément d’ambition, je ne suis pas là pour m’imposer. En partant, les Filho et Damiano me disent : « Sois pro, sois à l’heure et concentre-toi bien à l’entraînement. » C’est ce que je tente de faire. Et, à la fin de chaque entraînement, j’ai le droit à 30 minutes de volées et de frappes de Papin. Puis c’est Forster qui me dit : « Allez Gus, on va faire deux tours de terrain ensemble. » A l’allemande, pour la récup’. »

Puis c’est Forster qui me dit : « Allez Gus, on va faire deux tours de terrain ensemble. » A l’allemande, pour la récup’.


"Tu n’as pas eu de claquettes dans ta dotation ?"

« A cette époque-là, je joue avec la réserve et je m’entraîne à temps plein avec les pros. Je ne suis pas loin de jouer lors de la deuxième saison, en 89-90. Huard se blesse, Castaneda se rate en coupe d’Europe et Tapie met la pression dans les médias. Finalement, je ne joue pas et je ne jouerai jamais avec les pros. Mais ce n’est pas un regret. »

« A Marseille, j’ai appris ce qu’est le très haut niveau. Tu vois comment les Allemands travaillent, la qualité des staffs, les installations… Une anecdote : un jour, je prends ma douche. Tigana est là. Il me dit : « Tu n’as pas eu de claquettes dans ta dotation ? » Je lui réponds que oui. « Alors pourquoi tu ne les mets pas ? Imagine que tu te coupes là, maintenant ? » Il avait raison. Cette rigueur et ce sens du détail m’ont marqué. J’ai vu comment vivaient les grands joueurs au quotidien. »

« A l’issue de ma deuxième année, l’OM me propose de prolonger. J’ai deux autres propositions : Nantes, pour être doublure en D1, ou Louhans, en D2, avec une palce de n°1. Là-bas, il y a Christian (Larièpe). C’est lui qui a glissé mon nom à Jacky Duriez et ça s’est fait comme ça. »

Cette rigueur et ce sens du détail m’ont marqué. J’ai vu comment vivaient les grands joueurs au quotidien.



« Si c’était une priorité de revenir dans la région ? Franchement, non. L’objectif était de jouer. Il fallait que je me lance. Donc je suis allé à Louhans. J’aurais pu rester dans le confort marseillais, ces stars, le standing du club… Mais je voulais avoir des minutes au plus haut niveau possible. »

« À Louhans, ce n’est pas simple. Je passe du gros budget de D1 au petit de D2. Je fais mon armée au bataillon de Joinville, on se maintient. La deuxième est exceptionnelle, on n’est pas loin de la montée (4e). Je vais aussi en équipe de France espoirs avec Barthez. Bref, je continue à progresser et les offres affluent en 1992. »

« J’avais pas mal de possibilités mais c’est à Lens que je décide de partir. Ils me déroulent le tapis rouge, paye mes deux années de contrat restant à Louhans-Cx. Ils venaient de remonter, tu avais 40 000 supporters au stade à tous les matches… Pour moi, c’est évident de partir là-bas. »

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du 27 mai
https://c.lejsl.com/sport/2020/05/27/retro-warmuz-les-annees-lens-gervais-martel-quand-il-jouait-je-n-etais-pas-inquiet

Football [Rétro Warmuz, les années Lens] Gervais Martel : "Quand il jouait, je n’étais pas inquiet"
Vendredi 22 mai, Guillaume Warmuz a fêté ses 50 ans. L’occasion de lui consacrer un large portrait dans nos colonnes… et sur notre site web. Ce mercredi, témoignage de Gervais Martel, l'emblématique président lensois (1988-2012 puis 2013-17).


L’arrivée de Warmuz à Lens

« C’est Jean-Luc Lamarche (directeur sportif qui a notamment fait venir au club Foé, Déhu, Diouf…) qui avait repéré "Gus". Il passait après Bernard Lama, ce n’était pas évident. J’étais un peu mitigé en début de saison comme je l’ai été ensuite pour Jimmy Adjovi-Boco (défenseur passé par Lens entre 1991 et 97). Mais j’ai fait confiance aux techniciens. Il fallait être patient. Ensuite, il est monté en puissance. Petit à petit, il a commencé à peser. »


« Un grand pro »

« C’était un gars déterminé, un grand pro. Il était à fond, en match comme à l’entraînement. C’est un garçon qui s’imposait naturellement, qui rassurait sa défense… et son président. Quand il jouait, je n’étais pas inquiet. Il nous amenait du confort, de la sérénité. Quand la saison partait, on savait qu’on pouvait compter sur lui. Le gars faisait ses 34 matches de championnat. »

« C’est évidemment le gardien qui m’a le plus marqué dans ma carrière de dirigeant. Je me souviens de sa blessure face à Montpellier en 96 (rupture des ligaments croisés du genou, ndlr). Il nous sauve, il se fracasse sur le poteau… C’est un sacrifice. A l’image du bonhomme. »

Le fameux coup-franc de Der Zakarian, l'envolée et la blessure de Warmuz en 96

« On pouvait discuter, même dans les moments difficiles »

« Humainement, c’est un mec adorable, et marrant contrairement à ce qu’on pourrait penser. Quand j’étais président, c’était l’un de mes interlocuteurs privilégiés avec les Wallemme, Sikora… Et quand j’avais une question, je lui posais. Même si la réponse qu’il me donnait n’était pas celle que j’attendais, au moins, je savais ce qu’il en était. Il était toujours franc, mais on pouvait discuter, même dans les moments difficiles. »

« Pas un goût d’inachevé, mais un petit regret qu’il ne soit pas resté »

« Quand on se revoit, c’est toujours un grand plaisir. Il n’y a pas un goût d’inachevé dans notre histoire mais j’ai quand même un petit regret qu’il ne soit pas resté (Warmuz a joué à Lens entre 1992 et 2003, où il est parti en cours de saison pour Arsenal). Pour moi, c’est un gamin du club, comme les Sikora… Je l’ai toujours considéré comme un ch’ti. C’est un gars proche de la terre, qui ne se la « cherchait » pas. »

« Et puis, l’autre regret, c’est 98. On est champions de France et il n’y a pas un Lensois en équipe de France. Pour Gus et (Tony) Vairelles, c’est dommage. »

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du jeudi 28 mai
https://c.lejsl.com/sport/2020/05/28/retro-warmuz-les-annees-lens-mickael-debeve

Football [Rétro Warmuz, les années Lens] Mickaël Debève raconte son "Johnny"
Vendredi 22 mai, Guillaume Warmuz a fêté ses 50 ans. L’occasion de lui consacrer un large portrait dans nos colonnes… et sur notre site web. Ce jeudi, témoignage de Mickaël Debève, joueur du RC Lens entre 1994 et 2002 et grand pote de Guillaume Warmuz.

Sa rencontre avec "Gus"

« On se rencontre pour la première fois en équipe de France espoirs, au début des années 90. Guillaume jouait à Cuiseaux Louhans (Warmuz a joué à Louhans/Cuiseaux entre 1990 et 92). On a tout de suite sympathisé. On a passé deux ans en EdF et puis, on s’est retrouvé à Lens. »

« Je l’appelle Johnny »

« Pour nous deux, la valeur famille est très importante. On a passé beaucoup de vacances ensemble, avec femmes et enfants. J’ai une anecdote à ce sujet. Un été, on part en Sicile. Et, là-bas, les Siciliens ne savaient pas prononcer son prénom. Il l’appelait « Ji ». Du coup, je l’ai rebaptisé Johnny ! Tout le monde l’appelle Gus mais, pour moi, c’est Johnny. Et lui m’appelle Mickelangelo ! (rires) »

« On se ressemble beaucoup au quotidien, aussi. Il est très calme et posé dans la vie de tous les jours. Il aime la bonne bouffe, le vin… C’est le bon vivant français ! Il m’a emmené déguster du vin dans des caves en Bourgogne, j’en garde de super souvenirs. Il m’a fait découvrir toute cette culture. »


La triplette de potes Debève/Smicer/Warmuz

« A l’époque de Lens, on était souvent tous les trois ensemble. Moi, je suis formé à Toulouse et, là-bas, j’ai chopé le virus du rugby. Du coup, on allait voir l’équipe de France au Stade de France dès qu’on pouvait. On allait à Arras aussi, le président avait des parts dans le club. On avait cette passion commune, on se retrouvait autour des valeurs du rugby. Et Smicer a découvert tout ça et nous a suivis. »

« Pas le même sur le terrain »

« Hors terrain, Guillaume est quelqu’un de très tranquille, un peu en retrait. Une fois sur la pelouse, il avait la rage ! Il était hyper expressif, à rappeler les consignes, à recadrer tactiquement. Mais toujours avec de la bienveillance, à t’encourager. A rester dans le positif. Hyper concentré. »

« Après, il faut savoir aussi qu’il bossait énormément, notamment avec André Lannoy (entraîneur des gardiens). Il était toujours là pour se perfectionner. Il ne voulait jamais prendre de buts, même sur les petits jeux ! »

« Personne ne parlait de nous »

« On a vécu de grands moments ensemble. Le titre, évidemment, c’est l’aboutissement de tout ce qu’on avait construit. On était un groupe de 10-12 joueurs qui sont restés ensemble pendant 8 ans, à vivre des trucs incroyables sur et hors terrain. Des mecs inconnus, personne ne parlait de nous. On était le petit club, avec des mecs qui venaient tous de régions pas forcément faciles : Vairelles de Lorraine, Guillaume du milieu minier, Smicer de République Thcèque, moi de Picardie… »

« Mais on sentait qu’on pouvait faire quelque chose avec ce groupe. On était tous un peu pareil, avec des forts caractères. On se disait qu’on pouvait faire un gros truc mais le titre… C’est exceptionnel. Il y avait une telle osmose dans cette équipe ! »

« Seaman l’attendait, Guillaume n’en revenait pas »

« Et puis, je me souviens de la victoire à Wembley face à Arsenal (0-1, sur un but de Debève ; première victoire d’un club français à Wembley ce 25 novembre 1998). C’est un des plus grands moments de ma carrière. A la fin, on a profité du public, de nos supporters. Et puis, on voulait échanger nos maillots avec les gars d’Arsenal. Mais on ne les voit plus, forcément, après avoir pris le temps de célébrer. »

« Et là, dans le tunnel, alors qu’il est éliminé, David Seaman (gardien d’Arsenal entre 1990 et 2003, international anglais entre 1988 et 2002) attend. Je vois la tête de Guillaume, il n’en revient pas. Cette marque de respect, c’est très, très classe. Et ça l'a marqué. »

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du vendredi 29 mai
https://c.lejsl.com/sport/2020/05/29/retro-warmuz-les-annees-lens-les-souvenirs-de-dehu-et-wallemme

[Rétro Warmuz, les années Lens] Les souvenirs de Déhu et Wallemme
Vendredi 22 mai, Guillaume Warmuz a fêté ses 50 ans. L’occasion de lui consacrer un large portrait dans nos colonnes… et sur notre site web. Ce vendredi, double témoignage : celui de Frédéric Déhu, passé au RC Lens entre 1991 et 99 puis joueur du Barça et du PSG, et celui de Jean-Guy Wallemme (1986-98, 2001-02), capitaine à l’arrivée de « Gus ».

Son arrivée

« Il débarque sur la pointe des pieds, se souvient Jean-Guy Wallemme. Au début, forcément, Bollaert l’a comparé à Lama, qui était un chat dans le but. Ca lui a permis d’étoffer son caractère, de s’aguerrir. » « Il a vite donné raison au club alors qu’il n’avait pas le statut d’un n°1 de Division 1 en arrivant (Warmuz arrivait de Louhans/Cuiseaux, alors en D2), renchérit Frédéric Déhu. Il s’est imposé malgré son jeune âge (Warmuz arrive au RC Lens à 22 ans). »

« C’est vrai que, lui comme moi, on a un côté bipolaire : calme en dehors du terrain et compétiteur dans l’âme une fois sur la pelouse », poursuit Déhu. « La chance qu’il a eu, c’est qu’il est rentré dans une équipe où les garçons se connaissaient depuis un certain temps, reprend Wallemme. Après, la meilleure intégration, elle se fait sur le terrain avant tout. Et puis, si tu es un bon gars en plus… On partage beaucoup de valeurs communes. »

« Un jour, à la fin d’un match, je lui dis : « Un jour, quand même, il faudra que tu me donnes ton maillot…. » J’avais à peine fini ma phrase qu’il me l’avait donné. »

Le souvenir du titre de 98, de Wembley...

« L’image le plus marquante de notre parcours commun à Lens, c’est évidemment au coup de sifflet final, à Auxerre, quand on devient champions, se souvient Fred Déhu. On tombe dans les bras l’un de l’autre, en s’agenouillant. Le premier match de coupe d’Europe aussi, à Odessa, celui à Wembley (Lens s’impose 1-0 face à Arsenal en Ligue des champions et devient la première équipe française à s’imposer dans ce stade)… Tout cela n’aurait pas été possible sans 96-97, où l’on se bat toute la saison pour ne pas descendre. »


L’après-carrière : l’aventure à Auxerre avec Wallemme

« A Auxerre, le challenge était intéressant (en mars 2012, Wallemme devient entraîneur et fait venir Warmuz comme entraîneur des gardiens l’été suivant). C’était une belle opportunité (le club vient de descendre en L2), ce n’était pas loin de chez lui… Tout concordait pour qu’on bosse ensemble. Les résultats n’ont pas été ceux qu’on voulait et j’ai dû quitter le club en cours de saison 2012-13. Guillaume part aussi, c’est dommage de terminer comme ça. »

« Après, ça n’a pas entamé notre amitié pour autant. Et je me dis qu’on est cons, tous les « anciens » de Lens. On ne se voit quasiment qu’aux enterrements (en référence à celui de Daniel Leclercq, l’entraîneur du titre, disparu fin 2019). Alors qu’on est une tribu. »

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du samedi 30 mai
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[Rétro Warmuz, la fin de carrière] « Ma rencontre avec Arsène Wenger m'a marqué »
Vendredi 22 mai, Guillaume Warmuz a fêté ses 50 ans. L’occasion de lui consacrer un large portrait dans nos colonnes… et sur notre site web. Ce samedi, dernier épisode web avec les passages de Gus à Arsenal, Dortmund puis Monaco. Et dimanche, retrouvez dans le JSL un article sur son après-carrière.


Son départ de Lens

« Avec Lens, on a vécu des moments magnifiques : le titre en 98, l’épopée en coupe UEFA en 2000 (demi-finale perdue contre Arsenal), la victoire en coupe de la Ligue 99… Et puis, les années passent et tu fais partie des anciens. Comme dans tous les clubs, il y a une fin de cycle. On aurait aimé que notre génération soit immortelle mais il fallait se rendre à l’évidence, et changer des choses. »

« Là où j’ai un petit manque, c’est que j’aurais aimé connaître une dernière vraie communion avec le public de Bollaert avant de partir. Après, je l’ai connu quand je suis revenu avec Monaco, et c’est bien comme ça. Ce que tu retiens, avec les années, c’est tout ce qu’on a vécu ensemble. »

Là où j’ai un petit manque, c’est que j’aurais aimé connaître une dernière vraie communion avec le public de Bollaert avant de partir.


Sa rencontre avec Wenger

« Avec Arsène (Wenger), on se connaissait déjà avant que je vienne. On avait déjà pas mal bourlingué l’un contre l’autre (Lens et Arsenal se sont joués en Ligue des champions en 98-99, puis en demi-finale de coupe UEFA la saison suivante). Il me propose de venir pour me relancer, début 2003. J’arrive là-bas et on passe une journée ensemble à discuter de ma carrière. Un moment très fort. Ca m’a marqué. »

« Ce qui est dommage, c’est que j’arrive là-bas en lambeaux. Je quitte Lens en pleine saison, je ne suis pas au top niveau confiance. Je n’ai pas pu m’exprimer comme je le voulais. Il a fallu que je me remette en route. Et, quand j’ai commencé à retrouver mon niveau, j’ai quitté Arsenal. C’est un regret sans en être un puisque, derrière, je rebondis à Dortmund. »
J’arrive là-bas et on passe une journée ensemble à discuter de ma carrière. Un moment très fort. Ca m’a marqué.


« Zorc croit que je bluffe »

« J’ai passé deux super saisons à Dortmund. Aujourd’hui encore, je reçois des messages, des mails de là-bas, c’est vraiment touchant. J’étais là pour épauler Weidenfeller, qui était un jeune gardien à l’époque. A mon départ, j’ai même eu le droit à un reportage, la télé est venue chez moi… Et le public a été fabuleux. »

« Quand tu arrives du championnat de France en Allemagne, tu reçois beaucoup de respect, sachant qu’on restait sur une belle saison et donc une campagne européenne avec Lens. Les Allemands nous suivent vraiment avec beaucoup d’attention. J’ai aussi eu le droit à : « Mais pourquoi tu n’es pas sélectionné en équipe de France ? » »

« Quand je pars pour Monaco, Michael Zorc (directeur sportif du club, ndlr) n’y croit pas. Il croit que je fais monter les enchères. Il voulait que je reste pour jouer le grand frère avec Weidenfeller, me met deux ans sur la table… Ce qui est rare quand tu as 35 ans ! Mais c’est trop tard. On est resté en super bons termes et je bosse encore pour eux occasionnellement (Warmuz est scout pour le club allemand). »

A mon départ, j’ai même eu le droit à un reportage, la télé est venue chez moi… Et le public a été fabuleux.

Guillaume Warmuz décrit l’ambiance à Dortmund

« Aimé a fait des choix »

L’équipe de France, parlons-en. En 96, Jacquet reprend les Bleus. Warmuz joue en A’, avec Barthez. Puis le gardien lensois se blesse et ne revient que fin 96. Entre-temps, la hiérarchie des gardiens a été bousculée. « Aimé a fait des choix, coupe Warmuz. Charbonnier fait une très bonne saison 96 avec Auxerre alors que je suis sur le côté. Derrière, on est champion en 98, donc je ne peux pas faire mieux. Après, quand il donne sa liste… Ce n’était pas simple, évidemment. On espère toujours jusqu’au dernier moment. Mais je n’ai pas de regret. »

Après la grisaille, Monaco

« A Monaco, Didier (Deschamps) me propose la Ligue des champions dans un rôle de 1 bis, donc avec pas mal de matches à jouer. On se connaît très bien depuis l’époque marseillaise (Warmuz y a joué entre 1988 et 90). Et puis, les enfants ne sont pas mécontents : après la grisaille et le nord de l’Europe, Monaco, ça change ! »

« En plus, Monaco, c’est le club d’Ettori, l’une de mes idoles de jeunesse. Je reviens en France, dans un club prestigieux, avec un vrai rôle… Mais je n’avais pas vraiment de plan pour ma fin de carrière. Au final, je me blesse (au genou, en mars 2006), Didier part… J’ai tout donné pour revenir. »

« J’y parviens, au printemps 2007. J’ai encore des propositions et la motivation pour jouer les matches, beaucoup moins pour les entraînements et les déplacements. Mon corps a dit stop. Tu te dis : « Est-ce que le stress de la compétition, l’attente du samedi 20h ne va pas trop me manquer ? » Parce que ce genre d’émotion n’a pas de prix. Mais quand tu pèses le pour et le contre, c’est trop compliqué de continuer. »

Tu te dis : « Est-ce que le stress de la compétition, l’attente du samedi 20h ne va pas trop me manquer ? » Parce que ce genre d’émotion n’a pas de prix. Mais quand tu pèses le pour et le contre, c’est trop compliqué de continuer.

Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du dimanche 31 mai
https://c.lejsl.com/sport/2020/05/30/guillaume-warmuz-sans-crampons-ni-gants-pas-la-meme-reussite

Football | Portrait Guillaume Warmuz, l'après-carrière : sans crampons ni gants, pas la même réussite
Après une vie de joueur remplie de succès et de belles histoires, Guillaume Warmuz n’a pas connu la même après-carrière. Pas de réelles opportunités chez les pros, des expériences qui tournent court chez les amateurs… Mais l’intéressé n’a pas que ça dans sa vie.


J’ai trois piliers dans mon après-carrière : le vin, mes activités de consultant et le terrain. »

« Attaché à la terre » et « bon vivant » dixit Gervais Martel et Mickaël Debève, des acteurs de sa vie lensoise, Warmuz l’est, assurément. « Je suis en contact avec des domaines mais je ne produis pas mon vin », tempère-t-il.

Consultant télé, il le devient très vite après la fin de sa carrière de joueur, à Canal+, pour le championnat allemand. C’est d’ailleurs sur le plateau du 11 d’Europe que Warmuz reçoit un appel, en 2012, de Jean-Guy Wallemme, son capitaine à Lens. « À la mi-temps d’un match, il me dit qu’il va reprendre Auxerre », reprend-il. Wallemme le veut pour superviser les gardiens.

Auxerre n’est pas loin de chez lui, l’AJA est en L2… L’ex-portier se laisse tenter. Mais quand Wallemme part l’hiver suivant, Warmuz, qui pouvait rester, plie bagage. « Il y a une idée de fidélité par rapport à Jean-Guy, replace-t-il. Si je regrette ? Ça aurait pu être une belle opportunité. Mais je ne regrette rien parce que j’ai pu faire plein d’autres choses. »

Une semaine à Gueugnon, quelques mois à Beaune

En 2012, ses activités avec Canal s’interrompent - les droits de la Bundesliga partent à beIN sports, chaîne avec laquelle il collaborera également - et l’ancien Lensois en profite pour poursuivre sa formation d’entraîneur (DES).

Après les quelques mois auxerrois et une semaine à Gueugnon en 2008 en tant que directeur sportif - « On me confie les pleins pouvoirs officiellement et puis, au moment de m’en servir, le levier n’a pas fonctionné », confie-t-il -, il devient entraîneur à Beaune (R2), en février 2017. Objectif : monter, à dix journées de la fin. Mais ça ne passe pas. « Je suis arrivé peut-être un peu tard », note-t-il, à l’époque.

Là encore, “Gus” voulait apporter son expertise et son exigence du haut niveau et s’est heurté à la réalité du foot amateur. « Tu peux garder le côté amateur mais être ambitieux et avoir l’esprit de compétition, tente-t-il. Mais c’est vrai que c’est très difficile d’imposer cette volonté d’être plus rigoureux. »


Si Warmuz quitte Beaune, c’est pour monter trois divisions au-dessus, à Montceau. Chez lui. Las, la mayonnaise ne prendra pas et le club descendra. « Sur le papier, ça pouvait coller », rembobine-t-il. Là encore, il a du mal à imposer sa vision, celle d’un ancien pro qui veut un « minimum de précision. Si je ne l’ai pas, ça ne va pas marcher, assure-t-il. Et quand je m’aperçois que ça ne va pas marcher, que j’ai apporté ce que je peux apporter… Je préfère partir. Ça ne sert à rien d’aller dans le frontal. » « C’est un petit regret personnel, répond Lionel Large, le directeur sportif du FCMB. C’était sûrement la personne qui pouvait nous faire passer un cap, mais ça n’a pas été le cas. Guillaume a ce côté perfectionniste qui peut coller dans le milieu amateur, mais il faut savoir doser parce que les mecs n’ont pas que le foot dans la vie et bossent à côté. »

Gueugnon, Auxerre, Beaune, Montceau… L’après-carrière footballistique de Guillaume Warmuz se résume aujourd’hui à des CDD de courtes durées, fait d’histoires avortées. « Je ne suis pas grillé non plus, se marre-t-il. J’ai toujours plein de très bons contacts à haut comme à moins haut niveau. Mais je ne cours pas après les opportunités pour me refaire la cerise. Peut-être qu’un beau projet se présentera dans 15 jours, 2 mois, 3 ans… On verra. Le foot, aujourd’hui, n’est plus n°1, il est au même niveau que le reste. » Dans « le reste », on avait oublié de mentionner ses piges de scout (observateur, Warmuz va superviser des gardiens pour des clubs allemands de Bundesliga).

Bref, l’homme de 50 ans ne se tourne pas les pouces dans son canapé. Mais on jurerait qu’il aimerait ajouter des lignes footballistiques plus glorieuses à son après-carrière. Pour être raccord avec ses années sur le pré.

Quand je m’aperçois que ça ne va pas marcher, que j’ai apporté ce que je peux apporter… Je préfère partir.


Repères

■   Guillaume WARMUZ

Né le 22 mai 1970

à Saint-Vallier

➤   Parcours : ES Blanzy (1977-86), INF Vichy (1986-88), Olympique de Marseille (1988-90) puis pro à Louhans-Cuiseaux (D2, 1990-92), RC Lens (D1, 1992-2003), Arsenal (Angleterre, 2003), Borussia Dortmund (Allemagne, 2003-05), AS Monaco (L1, 2005-07)

➤   Palmarès : champion de France 1998, vainqueur de la coupe de la Ligue 1999, demi-finaliste de la coupe de l’UEFA 2000, vice-champion de France 2002, finaliste de la Coupe de France 1998, vainqueur de la coupe Gambardella 1988 ; sélectionné en équipe de France espoirs et A’

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Extrait du Journal de Saône et Loire, édition du samedi 21 novembre
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La Saône-et-Loire, une terre de gardiens de but

Warmuz, Durand, Trivino, Forêt, Raviot… La Saône-et-Loire a formé d’illustres gardiens de but. Dans le contexte des années fastes de 1980 à 2000 du football local. Une tradition dont Solène Durand reprend aujourd’hui le flambeau. Plongeon dans l’univers intime d’un poste qui demeure si singulier. Et tellement à part.


Leurs débuts en Saône-et-Loire : une part d’hérédité et de hasard

➤ Éric DURAND : « J’ai commencé à Génelard vers 5-6 ans. Quand j’étais gamin, on passait notre temps sur le terrain de foot. J’étais un gros fainéant, bien enrobé et j’étais aussi issu d’une famille de gardiens. Il fallait prendre la suite de mon père. Mon frère (de 3 ans son aîné) était devant Bruno Martini en sélection, mais il n’a jamais voulu quitter Génelard. Moi, je suis parti à Auxerre à 14 ans. C’était un peu un accident. Je ne savais même pas que des gens étaient payés pour jouer au foot. »

➤ Richard TRIVINO : « Moi c’est pareil, mon père (Christophe) était gardien de but à Gueugnon mais on ne m’a jamais influencé. Au début, j’étais anti-foot. J’ai commencé par la gym. Je faisais le bordel donc on m’a dégagé ( rires ) ! Et à 7 ans, j’ai suivi mon père qui était éducateur. À partir de là, j’ai toujours été branché foot. Mon modèle, c’était Éric (Durand, titulaire de Gueugnon à l’époque). J’étais ramasseur de balle, toujours derrière lui. J’ai appris comme ça, en le regardant, par mimétisme. »

➤ Guilaume WARMUZ : « Le mimétisme, c’est la meilleure école. Au départ, j’étais comme toi, Richard, j’ai fait de la gym parce qu’à Blanzy, il n’y avait pas de club (de foot) jusqu’à mes 6 ans. Et là, Robert Pommerolle, paix à son âme, m’a appelé. Il m’a dit : “ Guillaume, tu vas jouer gardien ”. J’ai répondu : “Ah bon, pourquoi ?”“Parce que t’es le plus grand” … Moi, à la base, mon père jouait gardien mais je n’étais pas attiré plus que ça. Mais j’ai écouté mon entraîneur. Et je le répète souvent aujourd’hui aux jeunes. “Regardez à quoi cela tient”. »

➤ Jean-Philippe FORÊT : « Je suis originaire de Fleurville et j’ai commencé le foot à Viré. Au départ, je faisais du judo. Mais pour passer ma nouvelle ceinture, je devais attendre deux ans à cause de l’âge et ça me saoulait. J’aimais déjà bien chuter, tomber. Donc j’ai essayé d’être gardien de but à Viré en Pupille 2e année et ça m’a plu tout de suite. J’ai fait trois ans là-bas de 11 à 14 ans. Les deux entraîneurs qui m’ont marqué, à mes débuts, sont André Peulet et René Droin, le frère de Thierry. Ce sont deux bons éducateurs qui avaient une super approche pédagogique. Trois ans après, je suis parti à Mâcon PTT où je suis resté deux ans. »


Repères
Guillaume WARMUZ

Né le 22 mai 1970 à St-Vallier

Clubs : Louhans-Cx (1990-92), Lens (1992-2002), Arsenal (janv-juin 2003), Dortmund (2003-05), Monaco (2005-07).

Plus de 400 matches pros / en Division 1


Eric DURAND

Né le 13 août 1965 à Génelard

Clubs : Gueugnon (1984-92), Martigues (1992-97), Bastia (1997-2001), Rennes (2001-03).

Plus de 500 matches pros


Jean-Philippe FORET

Né le 4 novembre 1968 à Mâcon

Clubs : Montceau (1986-89), Lyon (1989-92), Pau (1994-fev. 1995), Red Star (1995-96 puis 1997-99), Gueugnon (1996-97).

Plus de 150 matches pros


Richard TRIVINO

Né le 5 juin 1977 à Paray

Clubs : Gueugnon (1996-2004), Créteil (2004-07, puis 2008-11), Metz (juil-oct. 2007), Boulogne (oct. 2007-2008).

Plus de 350 matches pros.



Un poste à part avec des responsabilités et « une case en moins »

➤ Richard TRIVINO : « Gardien, il te manque des cases. On n’a pas la lumière dans toutes les pièces, en fait (rires) … Quand tu rentres sur un terrain, il faut poser le cerveau. Quand il y a un ballon entre deux, tu y vas et tu réfléchis après. Sinon, tu n’es pas un bon gardien. Après, ça reste un poste à responsabilités. Aujourd’hui, ce qui m’agace, c’est que l’on va plus voir le gardien qui va faire 5 arrêts mais qui va perdre 2-1. Alors que parfois, tu gagnes 1-0, tu as un seul arrêt à faire, tu le fais. Les gens vont dire que tu n’as pas eu beaucoup de boulot. Mais si tu ne le fais pas, ça fait 1-1 ! »

➤ Guillaume WARMUZ : « Il y a une méconnaissance de notre fonction. Tu fais partie de l’équipe, mais tu fais un métier à part. Déjà, la fonction te pousse à réfléchir. L’attaquant, il va en louper 10, il va mettre le 11e. Toi si t’en loupes une et que ça se voit, t’es mort. Et quand t’es jeune, t’es vite piqué […] C’est vrai qu’il doit t’en manquer un bout… Vu de l’extérieur, je suis plus le mec qui pourrait être philosophe et poète (rires). Mais quand je suis sur le terrain, s’il faut aller péter un mec… Il y a un côté sacrifice. Si tu n’es pas prêt à donner ton corps à la science, pour éviter que le ballon rentre, fais de la natation. »

➤ Éric DURAND : « C’est un poste à responsabilités. Les attaquants, moi je veux bien… Ils peuvent marquer, mais ils peuvent en rater autant. Toi gardien, tu vas te rater une fois… Tu prends tous les postes, les mecs auront toujours quelqu’un pour les rattraper. Tout ce que tu fais, c’est pour ton équipe. Dans la personnalité, il faut être présent et dire : “ Je suis là. Si tu dois me prendre dans la gueule, tu me prendras. Ça fera ce que ça fera. Si tu es capable d’en faire autant en face, on verra qui gagnera.” Je ne sais pas si je faisais peur. Mais, au moins, je m’engageais. Les gens savaient que je n’allais pas m’enlever. »

➤ Jean-Philippe FORÊT : « Il y a un état d’esprit et ce côté décisif, comme pour un attaquant, où tu peux tenir le match. On a tous connu ces moments d’états de grâce. Par contre, il y en a des moins bons. La seule fois où j’ai pleuré sur le terrain, c’était contre Éric (Durand) en D2 avec Montceau contre Gueugnon en 1987-88 aux Alouettes. Je ne touche pas le ballon du match et à 15 secondes de la fin, Constantinian arrive au duel et me la met petit filet. On perd 1-0. Je me suis retrouvé tout seul comme un con. C’est ça aussi la solitude du gardien. »
Solène Durand a gravi tous les échelons de Varennes-le-Grand à l’équipe de France, en passant par Châtenoy-le-Royal, Montpellier et Guingamp, son club depuis 2017. Photo FFF /Guillaume BIGOT

Solène Durand a été obligée de s’exiler pour éclore

Aujourd’hui, le porte-drapeau des gardiens de but de Saône-et-Loire, sur les pelouses, c’est Solène Durand. Ce vendredi, en soufflant ses 26 bougies, l’actuelle deuxième gardienne de l’équipe de France a peut-être fait un flash-back sur son enfance. Du côté de Varennes-le-Grand où elle a chaussé ses premiers crampons. Avant de s’exiler à Montpellier en juillet 2009, à l’âge de 14 ans, faute de structures.

Gardienne par hasard

« Quand j’étais dans la catégorie Poussins, vers 7/8 ans, mon entraîneur ne me faisait jamais jouer car, pour lui, les filles n’avaient rien à faire au foot, rembobine-t-elle. Donc j’étais sur le banc à tous les matchs. Et un jour, le gardien s’est blessé. Personne ne voulait prendre sa place. Et j’ai dit : “ Bah moi j’y vais ! ”. Et en fait, j’ai adoré ça. »

Pour autant, elle ne renie pas tout de cette époque. Loin de là. « L’entraîneur qui m’a le plus marqué, c’était Gilles Toutet à Châtenoy-le-Royal, confie-t-elle. Il m’a beaucoup appris. À Varennes, j’ai eu des entraîneurs qui m’ont fait mes premiers spécifiques. Je ne l’oublie pas. Mais si je ne devais en citer qu’un, ce serait Gilles car il m’a vraiment aidé dans la concentration. Il m’a appris à aller au-delà de mes limites. »

Fan de Fabien Barthez dans sa jeunesse, mais surtout de Gregory Coupet, dont elle collectionnait les posters, Solène Durand espère, à son tour, donner l’envie à des jeunes de prendre la relève. Y compris en Saône-et-Loire qui manque encore de structures. « J’ai plein de copines qui, à l’époque, n’ont jamais percé car elles n’ont pas passé le cap de partir loin de leur famille. Si tu ne prenais pas ce risque-là, avant, c’était certain que tu ne pouvais pas y arriver… Alors je souhaite que, dans la région, on puisse développer le foot féminin et que certaines joueuses puissent avoir la chance que j’ai de vivre du foot, de vivre mon rêve », conclut-elle.

Michaël RIGOLLET

Montceau, Gueugnon, Louhans : l’époque dorée de la D2 qui a propulsé une génération

➤ Guillaume WARMUZ : « On a eu la chance d’avoir des clubs élite dans notre petit coin de France. Des vrais clubs de foot avec une forte identité. Gueugnon avec leur usine, leurs entraîneurs. Louhans qui fabriquait les saucissons, Montceau des lingettes. Il y avait aussi cette mentalité ouvrière, savoir ce que c’était que trimer et travailler. Et puis des personnes comme Christian Larièpe qui m’a vraiment donné le goût de devenir professionnel dès l’âge de 12 ans à Blanzy. »

➤ Éric DURAND : « Au départ, on était des gamins comme les autres. Mais on avait ça en nous. Mon père était mineur de fond. On avait ces valeurs-là. On n’était pas dans le même état d’esprit qu’aujourd’hui. On s’engageait dans ce que l’on faisait, sans arrière-pensées. On jouait au foot, c’est tout. À l’époque, il y avait des grosses structures. Un mec comme “Jacquou” (Jacques Emorine), il a fait 40 ans au club à Gueugnon. On est tous passés entre ses mains. »

➤ Richard TRIVINO : « S’il n’y avait pas eu Gueugnon, je n’aurais peut-être pas été pro. Quand tu arrives dans des clubs comme ça, tu as toujours des bons. J’ai eu “Nin-nin” (Serge) Forestier, Michel Delvaux et “Jacquou”… C’est un concours de circonstances qui fait que l’on a suivi la route. On a avancé comme ça. Je ne m’entraînais pas en me disant “Je vais aller gagner plein d’argent”. Non, moi mon rêve, c’était de monter et de gagner quelque chose avec Gueugnon. »

➤ Jean-Philippe FORÊT : « Quand je jouais à Mâcon PTT en Cadets nationaux, Montpellier et Le Havre s’intéressaient à moi. Mais Jean-Yves Chay, qui était mon sélectionneur régional en minimes, allait intégrer Montceau qui remontait en D2. Je l’ai rejoint là-bas au centre de formation. Il m’a presque tout apporté. Je ne crois pas au hasard même si on a peut-être eu la chance d’être dans des contextes favorables. Jean-Yves m’a fait confiance jeune. J’ai fait en sorte qu’il ne le regrette pas. »

La tradition perdure quand même

Aujourd’hui, la Saône-et-Loire a développé une autre spécificité liée au poste, celle d’entraîneur des gardiens. Outre Franck Raviot, membre du staff de Didier Deschamps en sélection nationale, un autre Chalonnais, Aurélien Miconnet, entraîne les gardiens de l’équipe de France U17. Le Parodien Thomas Fedrigo est, quant à lui, en poste au Mans (National). Côté succession, certains jeunes émergent. Romane Veaux (U14 Louhans-Cx) et Loïs Chailloux (U15 UF Mâcon) sont au pôle Espoirs régional de Dijon. Rudy Burtin (ex-UFM) est au centre de formation de Dijon. Axel Duperret (ex-UFM) au pôle France de futsal de Lyon. Enfin, côté féminin, la Parodienne Mareme Penot a intégré la section sportive du DFCO au collège des Lentillères, à Dijon.

Philippe a écrit:

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J'étais fan du joueur, mais l'homme c'est vraiment le top.